Points saillants des décisions dignes d'attention

Décision 1853 21
2022-03-17
S. Hodis - G. Burkett - J. Provato
  • Opinion médicale (lésion attribuable au travail répétitif)
  • Droit initial (droit à indemnisation)

La travailleuse voulait se faire reconnaître le droit initial à indemnisation pour une lésion au bras droit qu’elle attribuait au fait d’avoir eu à s’étirer plus souvent que d’habitude pendant une journée d’école particulièrement remplie. Elle avait initialement reçu un diagnostic préliminaire de compression du nerf cubital et de syndrome de la traversée thoracobrachiale. Le droit à indemnisation ne lui avait pas été reconnu au motif qu’il n’y avait pas de lien de causalité entre sa lésion et ses tâches.

La travailleuse souffrait d’une maladie de Charcot-Marie préexistante touchant les membres inférieurs. Son travail était adapté de manière à ce qu’elle puisse travailler debout en raison de cette maladie. La travailleuse était chargée de répondre à la sonnette indiquant que quelqu’un voulait entrer dans l’école. Il y avait eu un marathon de marche ce jour-là. La travailleuse a expliqué qu’elle pressait le bouton pour donner l’accès mais qu’elle devait se pencher et empoigner la console pour l’empêcher de glisser.
La travailleuse a déclaré qu’elle avait essayé de déplacer la console mais qu’elle était limitée en raison des câbles. Elle a aussi indiqué que ses symptômes avaient augmenté pendant la journée, finissant par s’étendre de la main à tout le bras droit.
Le comité a déterminé que les tâches accomplies avaient été hors de l’ordinaire et que la travailleuse avait dû se pencher et répondre à la sonnette d’entrée de façon répétitive. Le comité a toutefois noté que, selon le document de travail médical intitulé « Syndrome de la traversée thoracobrachiale », il y a encore controverse relativement à la question de savoir dans quelle mesure la traversée thoracobrachiale peut être rétrécie par la tuméfaction ou d’hypertrophie des muscles ou par une tuméfaction de ligaments contigus ou d’autres tissus en raison d’une usure excessive, de mouvements répétitifs maladroits ou d’une foulure subite. Le comité s’est fondé sur le diagnostic de lésion attribuable au travail répétitif confirmé par le chiropraticien et le neurologue de la travailleuse, signalant que le diagnostic de syndrome de la traversée thoracobrachiale n’avait pas été confirmé par un spécialiste.
Un comité reconnaissant le droit initial à indemnisation se prononcerait normalement sur le diagnostic, mais la preuve était insuffisante pour déterminer le diagnostic correct en l’espèce. Le comité était toutefois convaincu que la travailleuse avait contracté une lésion au membre supérieur droit en raison des mouvements énergiques et répétitifs découlant de ses tâches habituelles.
L’appel a été accueilli. Les questions de la nature et de la durée des prestations découlant de la décision ont été renvoyées à la Commission pour règlement, sous réserve des droits d’appel habituels.