Points saillants des décisions dignes d'attention

Décision 961 23
2023-11-16
K. Jepson
  • Asthme
  • Soins de santé (aide médicale) (médicaments)

Le travailleur s’est vu accorder une indemnité pour perte non financière de 53 % pour ses déficiences respiratoires, neurologiques (méningite) et immunologiques. La question en appel était celle de savoir si le travailleur avait droit à des prestations-médicaments pour du benralizumab.

L’appel a été accueilli. Le vice-président a conclu que la preuve permettait de démontrer que le médicament benralizumab était nécessaire, approprié et suffisant pour le traitement des troubles et syndromes pulmonaires et respiratoires complexes reliés au travail du travailleur.
Le vice-président a noté que le médecin traitant avait recommandé le benralizumab de façon continue. Cet élément permettait d’établir que le spécialiste était d’avis que le médicament aidait le travailleur à maintenir sa fonction respiratoire. Le vice-président a indiqué que le travailleur « a constaté une nette amélioration de ses symptômes au cours des premières semaines qui ont suivi l’injection de Fasenra ». Le travailleur a continué à faire état d’un bienfait continu.
Le représentant du travailleur a fait valoir que les diagnostics d’asthme et de pneumopathie à éosinophiles faisaient partie de son droit global à une indemnité pour les troubles pulmonaires et respiratoires reliés à son travail. Le vice-président a accepté cette proposition. Le travailleur avait le droit à une indemnité pour toutes ses affections pulmonaires, y compris la pneumopathie à éosinophiles et l’asthme. Les rapports médicaux ont révélé que le travailleur présentait des groupes de symptômes. La pneumopathie à éosinophiles du travailleur était une affection incluse, dans le cadre du syndrome de dysfonction réactive des voies aériennes supérieures et de la bronchite irritative globaux liés au travail et de l’asthme. Un article fourni indiquait que la bronchite irritative et l’asthme causé par un irritant sont étroitement liés. Il expliquait que : « L’asthme causé par un irritant est un terme général (parapluie) qui décrit un syndrome de type asthmatique résultant d’une exposition unique ou multiple à des doses élevées de produits irritants ».
Le vice-président a constaté que le benralizumab pour l’asthme à éosinophiles n’avait pas été prescrit de manière isolée. Il avait plutôt été prescrit dans le cadre d’un schéma thérapeutique plus large pour traiter l’ensemble des affections pulmonaires et des voies respiratoires du travailleur afin de maintenir ses fonctions. Les rapports médicaux indiquent très clairement que le travailleur était atteint de multiples affections des voies respiratoires pulmonaires qui se chevauchaient et réagissaient ensemble. Les affections respiratoires du travailleur étaient traitées dans leur ensemble et, ce faisant, le médecin traitant du travailleur avait déterminé que le benralizumab était dans l’ensemble bénéfique pour les affections des poumons et des voies respiratoires du travailleur. Le vice-président a accordé plus d’importance aux témoignages des deux spécialistes traitants du travailleur, car ils étaient impliqués dans les soins du travailleur de façon continue.